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samedi 11 octobre 2025

La Cananéenne.

 


(Matthieu 5, 1 à 1)

AU NOM DU PÈRE, DU FILS ET DU SAIN ESPRIT, AMEN.

 

  

 

Aujourd’hui, l’Eglise nous invite à travers l’exemple d’une femme païenne à ne pas nous laisser dépouiller de l’héritage spirituel et matériel que Dieu créateur a déposé dans l’être dès l’origine du monde. De quoi s’agit-il ? D’une histoire d’amour et de souffrance qui unit une mère à sa fille possédée par un démon qui rend son existence invivable, mais ne tombons pas dans le piège inhumain d’un jugement du genre, si elle est possédée, elle doit bien y être pour quelque chose, ce sont des païens donc quoi d’étonnant si leur vie est remplie de ténèbres.

 

Dieu aurait-il créé les uns bons et d’autres mauvais ? Qui peut vouloir adorer un tel Dieu ? Que lisons-nous dans le livre de la Genèse 1, 27 « Dieu créa l’homme à son image, homme et  femme IL les créa » avec toute la sagesse, la beauté, la grâce et la liberté de devenir une personne divino-humaine accomplie par la pratique volontaire d’une ascèse spirituelle et religieuse, qui pour nous est la voie et la vie orthodoxe.

 

Cette femme Cananéenne qui est une païenne méprisée par les biens pensants dont le nom signifie en hébreu « pleine d’ardeur » est l’image même d’une mère qui aime son enfant et dont l’âme est toute bouleversée mais aussi remplie d’ardeur pour soulager la souffrance de son enfant, au point d’aller supplier le saint Rabbi Jésus de guérir sa fille, elle sait du fond de sa propre âme que ce Jésus peut la guérir.

 

Mais nous pouvons contempler aussi « notre âme » comme notre enfant spirituel intérieur qui se meurt de ne pas pouvoir accomplir sa vocation qui consiste à louer Dieu, parce que nous l’éteignons sous le poids de nos désirs et passions contraires à notre vocation orthodoxe. L’âme tout comme le corps ou l’esprit doit grandir avec la divine grâce dans l’Eglise et dans la vie concrète, et donc nous devons la nourrir avec la nourriture qui lui convient qui est la louange de Dieu et l’amour du prochain et pour cela célébrer la Divine Liturgie et prier aussi chez nous et partout où nous le pouvons.

 

Marie, Mère du Seigneur s’écrie dans l’allégresse intérieure « mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur », si donc nous voulons savoir dans quel état est notre âme, il nous suffira de discerner si nous sommes dans un état de corruption par des désirs et pensées de ténèbres ou dans un état de vraie communion spirituelle avec la source divino-humaine de notre existence à l’image de Marie.

 

Ne cherchons pas à localiser l’âme en nous, c’est stérile et inutile mais voyons dans quel état nous sommes dans notre relation à nous-mêmes, à Dieu, à l’Eglise et à notre prochain, car là se trouve la clé de l’ascèse que nous devons mettre en œuvre pour guérir notre âme blessée par notre « cœur encore trop souvent endurci » qui nous empêche de trouver la communion avec Dieu en nous, cessons de penser que nous avons toujours raison car cela nous empêche de changer en profondeur. Veillons avec

amour sur notre âme que Dieu nous a confiée et qui est notre médiatrice en nous pour aller vers la vérité et la beauté divino-humaine qui nous habite.

 

Au Père créateur de l’âme, au Fils dont l’âme est louange perpétuelle envers son Père et à l’Esprit-Saint consolateur de notre âme, soit la gloire dans les siècles des siècles, amen.

 

+ Syméon

 

 

 

 

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