Calendrier liturgique, Homélies, Galerie Photo, vie saint Milutin tropaire kondakion, blogs

jeudi 28 septembre 2023

La parabole des Talents.

                                                               

                                                                   (Matthieu 25, 14 à 31)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.

 


Aujourd’hui, l’Église nous invite à méditer sur la parabole des talents, je nous propose de relever les versets 29 à 30 qui nous disent « car à tout homme qui a, on donnera encore plus et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il croyait avoir. Quant au serviteur inutile, jetez-le dehors dans les ténèbres, là seront les pleurs et les grincements de dents ».

 

Dieu nous a confié à nous-mêmes comme un talent précieux et irremplaçable à tel point que Dieu lui-même a voulu habiter en nous par « Son image et Sa ressemblance » et par Sa sainte présence nous accompagner pour cultiver avec nous, le talent de la vie spirituelle au cœur de notre existence orthodoxe. Et pour que ce talent puisse trouver tout ce dont il a besoin pour être réalisé et ainsi rendre gloire à Dieu, la providence divine nous a donné la sainte Eglise.

 

Les talents dont parle l’Évangile sont un don divin, par l’intelligence du cœur nous pouvons comprendre qu’ils ne sont utiles et ne portent des fruits que dans la mesure où ils sont mis en œuvre au nom du Seigneur. Les talents sont les grâces divino-humaines avec lesquelles, nous apprenons d’abord et peu à peu à nous humaniser par la pratique des commandements divins et nous rapprocher de Dieu et de l’homme. Les talents peuvent nous aider à expérimenter la communion avec la présence divine, si nous cultivons la vie orthodoxe dans l’Eglise du Christ icône du Royaume par la médiation de la prière personnelle et liturgique.

 

Dieu nous a donné les talents que sont la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût, pour les faire fructifier dans le temps et l’espace existentiels de ce monde comme une préparation sainte et sacrée pour le monde à venir et l’infini du Royaume de Dieu. Alors comment ferons-nous fructifier chacun de nos sens ? Les talents nous sont donnés comme une voie spirituelle qui doit avec la bénédiction divine, nous accompagner pour que nous devenions peu à peu, déjà dans ce monde, des « christs aimants, saints, humbles et sages ».

 

Comment allons-nous enrichir et convertir nos sens psychosomatiques en sens spirituels ou comme le dit saint Paul passer « de l’homme psychique à l’homme spirituel » et devenir des êtres accomplis dans la mise en pratique de l’enseignement évangélique ? Quelques outils concrets seront nécessaires pour édifier et révéler l’être spirituel que nous sommes de par notre création originelle.

 

Voici donc le talent de la vue, dans les « Béatitudes », nous lisons « bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu », la vision de Dieu ne dépend pas de la vue physique, mais du cœur pur, ce qui est vrai de la vue ne le serait-il pas également de tous les autres sens ? La vue biologique doit nous permettre de discerner la réalité du monde physique afin d’y accomplir notre tache d’homme, mais aussi pour nous les croyants la volonté divine. Pour l’aveugle à qui le Seigneur demande que veux-tu que je fasse pour toi, celui-ci répond « que je recouvre la vue », qui parmi nous peut penser que Jésus ne lui rend la vue que pour la limiter à la seule vision du monde matériel ? C’est pourquoi le Seigneur dit ailleurs « celui qui m’a vu a vu le Père », parole inouïe qui montre que le talent de la vue trouve sa plénitude dans la contemplation du visible et de l’Invisible, du monde et du Royaume, du Père à travers le Fils unique par la grâce agissante de l’Esprit-Saint.

 

A « celui qui a, il sera donné encore plus, mais a celui qui n’a pas, il sera enlevé même ce qu’il croyait avoir », celui qui a, c’est celui qui croit en Dieu et qui croit que Dieu veut pour lui le meilleur, de quoi sera donc enrichi celui qui croit, il sera enrichi non seulement des promesses contenues dans les béatitudes, mais de la présence divine en lui pour la vie éternelle. Celui qui n’a pas, c’est celui qui reste indifférent à la voix intérieure originelle qui l’habite et renonce ou même refuse toute expérience religieuse, ce qui fait qu’il ne possède que des petits morceaux, tel un miroir brisé de la réalité de ce monde dont saint Jean nous dit « n’aimez pas le monde ni ce qui vient de ce monde sans Dieu », saint Paul confirme la dépossession qui finira par ruiner celui qui n’a pas, en nous rappelant que « tout passera, sauf l’amour ». L’amour dont parle saint Paul étant Dieu lui-même, car Dieu seul ne passera jamais, Lui qui est éternel et immortel, ainsi l’homme qui cultive la vie orthodoxe recevra le talent des talents, à savoir cultiver pour l’éternité sa communion avec le Dieu aimant et vivant.

 

Voici le talent de l’ouïe, qui pour trouver sa plénitude doit aboutir peu à peu, à réaliser ce qui nous est promis dans Hébreux « si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » et dans l’Apocalypse « si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte », mais où donc pouvons-nous entendre la voix divine ? N’est- ce pas dans l’Eglise, notre maison divino-humaine où résonne sans cesse et en communion la voix de Dieu et celle de l’homme. A quel moment, Dieu nous parle t’IL de manière directe à travers la célébration liturgique, n’est-ce pas à l’écoute du saint Evangile où Dieu nous parle face à face, et à quel moment frappe t’Il avec une divine douceur à la porte de notre cœur si nous l’accueillons, n’est-ce pas au moment de la sainte communion à son Corps et à son Sang ? Qui peut penser, qu’il suffit de posséder les cinq sens fonctionnels, pour faire fructifier le talent de la vie divino-humaine en nous, alors que notre  Seigneur et Maitre nous dit « sans Moi, vous ne pouvez rien faire ».

 

 Ailleurs, le Seigneur dit en Matthieu 13, 14, suite à la prophétie d’Isaïe « vous aurez beau entendre de vos oreilles, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas, l’esprit de ce peuple s’est épaissi, ils se sont bouchés les oreilles, ils ont fermés leurs yeux de peur que leurs yeux ne voient, de peur que leurs oreilles n’entendent, que leur esprit ne comprenne, qu’ils ne se convertissent et que je ne les guérisse », la conversion est donc absolument nécessaire pour que nous puissions faire fructifier nos talents selon la volonté divine. Le talent de l’ouïe répond à cette parole du Seigneur que « celui qui a des oreilles pour entendre, entende », où donc pensons-nous apprendre non seulement à « entendre », mais à voir, à sentir, à goûter, à toucher, à vivre, n’est-ce pas grâce à la médiation de l’Eglise qui par la célébration liturgique nous rend contemporain des œuvres du Seigneur que nous pouvons acquérir peu à peu la ressemblance à l’image divine en nous.

 

Voici le talent du toucher ou être touché, comme nous pouvons le voir dans Actes, 2, 37 « d’entendre cela, ils eurent le cœur touché et ils dirent à Pierre et aux Apôtres : Frères, que devons-nous faire ? », ici le toucher intérieur comme la vision de Dieu concerne « l’état de pureté du cœur », si donc la parole du Verbe créateur ne touche pas notre cœur, nous risquons d’être  incapables de cultiver notre esprit de manière créatrice et alors comment pourrons-nous espérer une véritable conversion intérieure, d’où l’impérieuse nécessité de purifier notre cœur du vieil homme tyrannique en le convertissant.

 

Si nous nous contentons de cultiver les seuls talents sensoriels, nous faisons de nous un homme incomplet et il nous arrive ce que nous chantons dans le psaume 135 du Polyéléos des Matines du dimanche « les idoles des nations sont faites d’argent et d’or, ouvrages de la main des hommes, elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, elles ont des oreilles et n’entendent pas, il n’y a pas de souffle dans leur bouche, et ils leur ressemblent ceux qui les fabriquent et se confient en elles ».

Le psaume 135 indique à la suite ce que doit cultiver l’homme pour acquérir la plénitude d’être selon la grâce divine, en nous disant « maison d’Israël, bénissez le Seigneur, maison d’Aaron, bénissez le Seigneur, vous qui cherchez le Seigneur, bénissez le Seigneur », voici nommé le talent véritable, il consiste à « bénir le Seigneur et toutes ses œuvres », n’est ce pas ce que nous essayons d’accomplir dans la vigne du Seigneur, notre sainte Eglise orthodoxe.

 

La culture de nos talents donnera les fruits espérés par la grâce divine et la bonne ascèse de notre vie en Dieu, c’est dans l’Eglise que nous apprendrons à devenir des hommes et des femmes selon le cœur de notre Dieu, le terme d’ascèse ne doit pas nous effrayer, comment la célébration de la Divine Liturgie voulue par Dieu, pourrait-elle être considérée comme une épreuve insurmontable. Certes, nous venons dans l’Eglise avec notre vécu individuel, certes nous sommes partie prenante de notre histoire personnelle, certes nous avons des états d’âmes multiples, mais comme nous le chantons au moment de l’hymne des Chérubins, nous pouvons « déposer maintenant tous les soucis de ce monde, pour accueillir le Roi de gloire, escorté par les chœurs des armées angéliques », voilà la bonne ascèse liturgique par laquelle, l’Esprit de toute consolation et bénédiction, fera de nous des êtres nourris de la bonne sève spirituelle de l’orthodoxie.

 

Si nous voulons avoir la certitude de recevoir les vrais talents pour nourrir et faire fructifier notre existence en Dieu, alors nous devons aller là où se trouve la source de toutes les grâces et bénédictions, là où Dieu vient lui-même nous rencontrer, c’est à-dire, dans la sainte Eglise du Seigneur, cultivons la vie liturgique comme notre talent spirituel le plus précieux dans ce monde et par notre prière personnelle rendons gloire et grâce à notre Dieu.

 

Au Père, source des talents véritables, au Fils qui nous les transmet et à l’Esprit qui les fait fructifier avec nous, soit la gloire, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles, amen.

 

+ Syméon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche 17 septembre 2023

Le plus grand commandement

(Mat. 22, 35 à 46)

                                         Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.



Aujourd’hui, l’Eglise nous rend témoins de la rencontre de Jésus avec un pharisien et nous invite à méditer sur le sens de la question posée par celui-ci et sur la réponse que Jésus lui donne, afin que nous puissions y puiser la sagesse divine pour notre vie orthodoxe.

 

L’Ecriture nous dit « un pharisien demande à Jésus pour l’embarrasser, Maitre, quel est le plus grand commandement de la Loi ? », voici donc un disciple puisqu’il appelle Jésus « Maitre », qui  questionne pour embarrasser le « Maitre », quel genre de dialogue peut-il espérer là où dès le début il met la suspicion qui juge et le désir inavoué de prendre en défaut le Maître. De plus, la vision religieuse de ce pharisien se limite à la loi mosaïque, comme si celle-ci, bien qu’inspirée, pouvait contenir toute la plénitude de la présence divine et de la présence humaine. 

 

Jésus pourtant lui répond avec bienveillance « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit…et ton prochain comme toi-même ». Là où ce docteur de la loi attend une réponse formelle conforme à la loi mosaïque qui est sa seule référence acceptable, Jésus lui répond en révélant la plénitude de vie et d’être déposée par Dieu dans l’homme depuis la création, là où le pharisien attend des mots tout faits conformes à sa vision religieuse, le Christ  lui propose d’aimer. Comment pourrait-on restreindre l’abîme du cœur, la profondeur de l’esprit, la créativité de l’âme, la grâce de la vie divino-humaine à une loi, qu’elle soit mosaïque ou d’une autre nature, là où seul l’amour incarné et humanisé dans une personne peut transcender l’individualisme incapable d’une relation en esprit et en vérité ? 

 

 « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur », le cœur comme icône de la présence de Dieu dans l’homme, est le lieu vivant qui réunit en lui toutes les puissances créées et incréées. C’est pourquoi, la prière hésychaste appelée aussi « prière de Jésus » qui engage l’homme tout entier, pourra avec la grâce de l’Esprit Saint devenir « prière du cœur ». Saint Paul nous dit en 1 Corinthiens  6, 15 « ne savez-vous pas que le Christ habite dans vos cœurs » et ailleurs il ajoute que la véritable « circoncision est celle du cœur », c’est pourquoi, le cœur enténébré nécessite une purification spirituelle pour s’ouvrir à la lumière qui l’habite et dissiper ses ténèbres. 

 

Dès la Genèse 8, 21, Dieu nous dit que « les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises depuis son  enfance », et dans Matthieu 15,19 le Seigneur dit aux disciples « vous aussiêtes-vous encore sans intelligence...c’est du cœur que proviennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, débauches, faux témoignages, vols, diffamations », cette litanie morbide sera destructrice dans notre existence tant que nous ne veillerons pas avec intelligence sur notre cœur. Pour saint Théophane le reclus, « le cœur est le point de rencontre entre le divin et l’humain », le cœur désigne toute la vie intérieure et élever le cœur vers Dieu signifie élever tout l’homme vers Dieu. Ainsi, pour le Chrétien, amour et salut sont une seule et même réalité, puisque nous dit saint Paul, l’amour est ce qui ne passera jamais et que le salut est le fruitde l’amour. 

 

Saint Grégoire Palamas dit que « le royaume de Dieu est au-dedans de nous, c’est-à dire dans le cœur », ignorer le cœur serait alors comme vivre hors du royaume et par conséquent se priver de toute possibilité de rencontrer le Roi qui y règne et y demeure, à savoir notre Seigneur. Le désir de rencontrer Dieu ne peut pas être limité à une litanie de « belles paroles » nous devons  pratiquer avec assiduité l’œuvre ascétique divino-humaine que représente la célébration de la Divine Liturgie dans l’Eglise icône et guide spirituel véritable vers le Royaume de Dieu. 

 

Saint Matthieu 6,21 « ton trésor sera là où est ton cœur », n’est-ce pas pour cette raison que Marie, Mère de Dieu « méditait toutes ces choses dans son cœur », son trésor unique n’était-il pas son Fils et Seigneur Jésus, ne sommes-nous pas à notre tour invités à méditer dans notre cœur pour rechercher sans cesse la communion avec notre trésor divino-humain : notre Seigneur Jésus-Christ. 

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme », l’âme est pour la plupart des religions ou des philosophies un principe animé et animateur, qui s’unit au corps afin d’accomplir ainsi tous les actes de l’existence tant générale que particulière. Notre propos n’est pas d’analyser l’âme, mais de nous appuyer sur la Tradition orale et écrite, pour en percevoir la beauté et la montrer à l’œuvre dans l’homme en vue de son salut. Pour cela, il est bon de scruter la vie de l’âme avec justesse par la grâce de l’Esprit de Vérité, afin d’éviter toute fausse interprétation des écrits inspirés, ce qui serait une plaie profonde pour notre âme et une théologie hérétique ou plutôt une non théologie.

 

Dans Matthieu  (16, 26), nous lisons « que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il y perd son âme, que donnera un homme en échange de son âme » ? Ce qui signifie que parmi les innombrables merveilles que Dieu a créées dans l’univers entier, il n’en existe pas une seule qui vaille non pas seulement le salut de l’âme, mais l’âme tout court. 

 

Marie est le signe de la beauté lumineuse de l’âme lorsqu’elle chante « mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur, car IL a regardé l’humilité de sa servante ». Marie nous révèle que la louange est pour l’âme le plus beau témoignage de son amour pour Dieu son Créateur, c’est cette même louange aimante que nous désirons offrir à notre Dieu par la célébration de la Divine Liturgie et de notre prière personnelle. 

 

Saint Maxime le Confesseur parlant de l’âme nous dit « l’âme est pure quand, délivrée des passions, l’amour de Dieu fait sa joie », le monde peut-il remplir de joie et d’amour notre âme,  l’âme vivifiée trouve sa joie et sa lumière dans la louange divine, les psaumes en sont le beau témoignage universel. L’âme a vocation de témoigner de Dieu, mais pour cela l’âme se doit d’être active dans l’accomplissement des commandements du Christ, car autrement sa vie spirituelle ne sera pas authentique et ne pourra pas participer véritablement au salut dans l’homme. 

 

Le Seigneur Jésus nous montre combien l’âme est précieuse, en demandant « est-il permis de sauver une âme le jour du Shabbat ? », car il venait un jour de Shabbat de guérir un homme dont la main était desséchée et cela lui a été reproché avec indignation. Jésus souligne avec force que sauver une âme est équivalent à sauver l’homme tout entier et que sauver une âme ou une vie est plus élevé que la stricte observance rituelle du Shabbat. Cette compassion de notre saint et charismatique Rabbin Jésus qui ose sauver l’homme à la main desséchée un jour de Shabbat, est insupportable aux zélateurs intransigeants de la loi et rien que la loi. 

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme », nous ne pouvons pas encore réaliser ce commandement avec plénitude, mais nous pouvons et c’est là notre ascèse, cultiver l’attitude conforme à la vertu que nous désirons acquérir. Ne soyons pas dans l’illusion de croire que nous sommes déjà des êtres de paix, de joie ou de vérité, car ces états spirituels transcendent l’homme déchu, mais cultivons une attitude paisible et Dieu y mettra sa Paix, une attitude joyeuse et Dieu y mettra sa Joie, une attitude véridique et Dieu y mettra sa Vérité, faisons au mieux notre travail d’homme et de croyant. Par la prière, posons dans notre âme et devant Dieu notre désir « d’aimer Dieu de toute notre âme », et ensuite apprenons à faire vivre ce désir et croyons avec foi que Dieu nous donnera en temps opportun ce que nous espérons.

L’homme par lui-même ne peut-être présence à Dieu, quelle que soit l’intensité de son ascèse, car en « vain te lèves-tu tôt et te couches-tu tard, en vain manges-tu le pain des douleurs, alors que le Seigneur comble son bien-aimé pendant qu’il dort » PS. 127.

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton esprit », saint Paul dans 1 Corinthien 2, 11 écrit : « qui connaît les choses dans l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? », par grâce, notre esprit peut malgré la chute discerner ce qui est en lui, ce discernement nous est donné pour nous séparer de tout ce qui voudrait nous empêcher d’aimer Dieu, saint Matthieu nous dit « l’esprit de l’homme est par nature bien disposé ». Parce qu’il est porteur des  saintes énergies spirituelles et contemplatives déposées en lui depuis sa création originelle,  mais pour les activer, il nous faut comme nous le recommande encore Paul « nous purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit », à méditer car il n’y a là aucune contradiction

 

Par ce qui précède, nous comprenons que l’esprit de l’homme étant créé, n’est pas exempt de la possibilité de pécher, il ne possède pas d’impassibilité originelle, cette impassibilité peut être acquise si comme le dit saint Paul en 1 Corinthiens 6, 17 « l’esprit de l’homme est uni à l’Esprit de Dieu et devient ainsi un seul esprit avec lui ». L’Evangile de vie de ce jour, nous montre que la communion réelle du cœur, de l’âme et de l’esprit n’est possible que dans une synergie avec Dieu, ce qui pose la question de la « personne » au sens de la théologie des saints Pères, dont la finalité est l’union sans confusion avec Dieu et la communion sans séparation avec l’homme.

 

C’est pourquoi l’Eglise est le lieu béni, saint et sacré dans lequel, nous pouvons recevoir la grâce de nous connaître en esprit et en vérité, comme nous y engage saint Paul et toute la Tradition patristique, cette renaissance n’est-elle pas au cœur, dans l’âme et dans l’esprit de la « personne », qui désire suivre vraiment le Seigneur par la médiation de la voie et de la vie orthodoxe et dont l’hésychasme montre un chemin possible.

 

Quelqu’un a demandé à saint Païssios, pourquoi il était allé comme moine au mont Athos, il a répondu pour devenir un « être humain », d’abord s’humaniser en se nourrissant de la sève évangélique déposée dans l’orthodoxie, et se souvenir de cette parole de feu du Seigneur qui dit « sans Moi vous ne pouvez rien faire »  

 

L’ascèse orthodoxe consiste à révéler le mystère de la « personne », l’hypostase de la théologie des Pères de l’Eglise, cet homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, est illuminé par la  lumière divine qui justement est cette transfiguration qui fait « l’homme vivant à la gloire de Dieu » selon saint Irénée de Lyon. 

 

La personne purifiée dans son cœur, son âme et son esprit, deviendra  par la grâce une icône sainte et sacrée des Personnes divines, même si selon saint Jean « ce que nous serons n’a pas encore été manifesté », l’Eglise nous transmet ce que Dieu a dit et fait, mais Dieu seul nous fait par grâce ce qu’IL est par nature. L’homme spirituel transcende la crainte, il est aimant, saint,

humble et sage, mais le vieil homme tremble voyant s’ébranler ses fausses certitudes. Dans l’être humain créé à l’image et à la ressemblance des Personnes Divines, la personne humaine est cet « homme caché au fond du cœur dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu » (1P. 3,4). 

 

Au Père, source divine de la sagesse, au Fils incarnation de la sagesse et à l’Esprit de sagesse, soient la gloire dans les siècles des siècles, amen. 

 

+ Syméon

mardi 5 septembre 2023

Les vignerons homicides.


                                                               (Matthieu, 21, 33 à 42)
                                      Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.
 
Aujourd’hui, L’Eglise se dévoile à nous comme la vigne très aimée de Dieu, et nous invite à y produire le vin divin, qui est le fruit béni et fructueux de la vie orthodoxe, et pour cela, il n’existe qu’une seule nécessité, apprendre sans cesse à cultiver la vie liturgique, sans nous laisser décourager quelques soient les apparences passagères de notre vigne.
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, ce que nous pouvons aussi comprendre comme la création du vignoble originel dont le cœur est la vigne paradisiaque. En Genèse 2, 8 - 9 nous lisons que « Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, avec l’arbre de vie au milieu du paradis et l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». La condition exigée par Dieu pour cultiver la vigne paradisiaque était l’interdiction de goûter à l’arbre du bien et du mal, et de ne se nourrir et de ne se désaltérer que de l‘arbre de vie au milieu du Paradis. Ce commandement divin ne peut s’accomplir sans discernement, l’obéissance était indispensable pour acquérir la clairvoyance que nos ancêtres Adam et Eve n’avait pas eu la patience de cultiver, c’est pourquoi, ils ont chuté devant la malignité du tentateur, ce qui leur a valu une ivresse amère et un exil douloureux.
Saint Jean nous rapporte la parole du Seigneur « Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron », c’est l’acquisition de cette réalité spirituelle par l’expérience qui était proposée à la liberté d’Adam et d’Eve. Dans cette terre sainte du Paradis, se trouvait donc la vigne spirituelle véritable, celle dont dira plus tard notre Seigneur Jésus-Christ « Moi, je suis la vigne, vous êtes les sarments, celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là portera beaucoup de fruits, car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». C’est cette même réalité que le Christ a transmise dans la vigne-paradis à nos ancêtres, n’est-il pas le Verbe créateur et bouche très sainte du Père céleste, qui dans l’Esprit Saint exprime la volonté divine commune !
La défaillance adamique a provoqué une profonde faille dans l’âme humaine dans laquelle vont s’engouffrer tous les vignerons homicides à venir, certes notre saint Seigneur a sauvé l’humanité et ramené la nature humaine pleinement restaurée dans le Royaume de Dieu, mais l’œuvre maudite du malin continue à persécuter l’humaine condition, qui doit continuer à mener la bonne ascèse de vie pour s’approprier le salut accompli par le Christ.
Les vignerons ont pour vocation de produire le meilleur vin possible, mais cette exigence est également vraie pour toutes les œuvres humaines, et tous ceux qui gouvernent, ceux qui ont les plus grandes responsabilités, que ce soit dans le domaine religieux ou laïc, devront à leur tour rendre compte de la qualité des fruits de leur vigne reçue de notre Père céleste et de sa divine providence.
Après la vigne paradisiaque, Dieu permet l’engendrement de la vigne-Israël afin de cultiver la plantation divine et religieuse et de préparer la venue du Fils unique et Messie attendu par Israël. En Genèse, 27, 28 nous pouvons entendre cette bénédiction que « Dieu te donne du vin et du blé en abondance », n’est-ce pas là l’annonce prophétique de la Passion du Messie qui désire ardemment donner à son Peuple Israël sa vie par « son Sang et son Corps », rompu à la sainte Cène à Jérusalem.
Le propriétaire de la vigne a fait élever une clôture de bénédictions autour du Temple de Jérusalem qui contenait les promesses divines. De quoi était faite cette clôture ? Elle était faite de l’œuvre des Patriarches et des Prophètes aimés de Dieu, afin de garder et de protéger l’Israël spirituel des pillards extérieurs. Mais c’est de l’intérieur et par ceux-là mêmes qui devaient la cultiver et la protéger que la Synagogue a été dévalisée, selon le chant de la vigne du Prophète Isaïe « que je chante à mon bien-aimé, mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile…il attendait de beaux raisins et elle donna des raisins sauvages…que pouvais-je faire pour ma vigne que je n’ai fait... ? Cette prophétie résonne avec celle dont le Prophète Michée se fait l’écho et qui traverse le temps et l’espace jusqu’à nous, c’est le cri du Serviteur souffrant notre saint Christ lorsque tourné vers Israël, il dit « O mon peuple que t’ai-je fait, en quoi t’ai-je affligé » ?
Ce qui nous est le plus précieux, nous voulons le protéger des individus homicides, notre Seigneur a désiré la même chose pour sa vigne, afin qu’elle puisse prospérer en toute sainteté. Nous comprenons que cette vigne unique qui a été plantée par Dieu, c’est l’homme, qui devait produire le vrai et délicieux vin spirituel des œuvres divino-humaines et ainsi accomplir sa vocation originelle. C’est pourquoi, pour réaliser les promesses divines déposées par Dieu dans la Synagogue, Dieu et l’homme vont engendrer l’Eglise, que Dieu entourera d’une clôture sainte et sacrée, c’est à dire de la nuée des saints et des saints anges, afin de donner à l’homme la grâce de produire en lui-même la grappe spirituelle, porteuse de toutes les grâces divines.
Mais si l’homme devient pour lui-même un vigneron homicide par manque d’obéissance à la volonté divine, que lui arrivera-t-il et qui le sauvera ? Si nous orthodoxes qui confessons que Jésus est le Dieu vivant, le Dieu saint, le Fils unique envoyé par notre Père, nous agissons de manière insensée et chaotique, et détruisons ainsi la vigne du Seigneur, c’est à dire nous-mêmes, que dirons-nous à notre Maître ? Alors résonnera à nouveau dans le lieu saint, la parole de Dieu à travers la prophétie d’Isaïe Chapitre 5, 5 à 6 : « et maintenant, que je vous apprenne ce que Je vais faire de ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter et en briser la clôture pour qu’on la piétine ». Et encore dans l’Evangile de ce jour, nous entendons la voix du Maître de la vigne qui dit qu’il « fera périr misérablement ces vignerons inutiles et donnera sa vigne à d’autres vignerons ». Dieu bénissant, refusons d’accueillir le vin frelaté fabriqué pas de mauvais vignerons, c’est à dire les vignes de l’hérésie, les mauvais vignerons font du mauvais vin et ont le vin mauvais, ils veulent détourner l’héritage divin, et en faire un instrument de domination à leur seul profit et sans aucune compassion pour la souffrance de l’humanité.
Voici, l’Eglise vigne divino-humaine et temple de l’Esprit Saint, dans laquelle les hommes sont appelés pour y cultiver le vin de la sagesse divine et le transmettre à tous « les affamés et assoiffés de justice », et cela ne se peut faire qu’en utilisant les outils spirituels prévus pour une telle œuvre, ces outils que sont la prière liturgique et la prière personnelle, l’une s’adossant à l’autre, comme le cep et le sarment.
Voici, notre sainte Eglise orthodoxe, la grande vigne divino-humaine où œuvre notre grand vigneron et grand prêtre Jésus-Christ, voici le saint des saints où est pressé et préparé le vin et le pain pour la vie éternelle, celui dont le Psalmiste dit recevez « le vin qui réjouit le cœur de l’homme et le pain qui fortifie le cœur de l’homme », où les invités du Père céleste pourront goûter aux noces de la Cène spirituelle et être rempli de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
A notre Père et Maître de la Vigne éternelle, à son Fils unique et véritable vigneron, ainsi qu’à l’Esprit Saint qui la fait fructifier en nous, soit la gloire dans les siècles des siècles, amen.
+ Syméon
  • Admin
    Meilleur contributeur
      
    quelques photos de la concélébration dans notre Chapelle avec les Pères Jean Higoumène, Eleuthère Diacre et moine Nectaire du monastère de la très sainte Mère de Dieu, ainsi qu'avec Père Pius qui a présidé la Divine Liturgie suivie par des Agapes fraternelles!
    Les vignerons homicides.
    (Matthieu, 21, 33 à 42)
    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.
    Aujourd’hui, L’Eglise se dévoile à nous comme la vigne très aimée de Dieu, et nous invite à y produire le vin divin, qui est le fruit béni et fructueux de la vie orthodoxe, et pour cela, il n’existe qu’une seule nécessité, apprendre sans cesse à cultiver la vie liturgique, sans nous laisser décourager quelques soient les apparences passagères de notre vigne.
    Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, ce que nous pouvons aussi comprendre comme la création du vignoble originel dont le cœur est la vigne paradisiaque. En Genèse 2, 8 - 9 nous lisons que « Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, avec l’arbre de vie au milieu du paradis et l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». La condition exigée par Dieu pour cultiver la vigne paradisiaque était l’interdiction de goûter à l’arbre du bien et du mal, et de ne se nourrir et de ne se désaltérer que de l‘arbre de vie au milieu du Paradis. Ce commandement divin ne peut s’accomplir sans discernement, l’obéissance était indispensable pour acquérir la clairvoyance que nos ancêtres Adam et Eve n’avait pas eu la patience de cultiver, c’est pourquoi, ils ont chuté devant la malignité du tentateur, ce qui leur a valu une ivresse amère et un exil douloureux.
    Saint Jean nous rapporte la parole du Seigneur « Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron », c’est l’acquisition de cette réalité spirituelle par l’expérience qui était proposée à la liberté d’Adam et d’Eve. Dans cette terre sainte du Paradis, se trouvait donc la vigne spirituelle véritable, celle dont dira plus tard notre Seigneur Jésus-Christ « Moi, je suis la vigne, vous êtes les sarments, celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là portera beaucoup de fruits, car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». C’est cette même réalité que le Christ a transmise dans la vigne-paradis à nos ancêtres, n’est-il pas le Verbe créateur et bouche très sainte du Père céleste, qui dans l’Esprit Saint exprime la volonté divine commune !
    La défaillance adamique a provoqué une profonde faille dans l’âme humaine dans laquelle vont s’engouffrer tous les vignerons homicides à venir, certes notre saint Seigneur a sauvé l’humanité et ramené la nature humaine pleinement restaurée dans le Royaume de Dieu, mais l’œuvre maudite du malin continue à persécuter l’humaine condition, qui doit continuer à mener la bonne ascèse de vie pour s’approprier le salut accompli par le Christ.
    Les vignerons ont pour vocation de produire le meilleur vin possible, mais cette exigence est également vraie pour toutes les œuvres humaines, et tous ceux qui gouvernent, ceux qui ont les plus grandes responsabilités, que ce soit dans le domaine religieux ou laïc, devront à leur tour rendre compte de la qualité des fruits de leur vigne reçue de notre Père céleste et de sa divine providence.
    Après la vigne paradisiaque, Dieu permet l’engendrement de la vigne-Israël afin de cultiver la plantation divine et religieuse et de préparer la venue du Fils unique et Messie attendu par Israël. En Genèse, 27, 28 nous pouvons entendre cette bénédiction que « Dieu te donne du vin et du blé en abondance », n’est-ce pas là l’annonce prophétique de la Passion du Messie qui désire ardemment donner à son Peuple Israël sa vie par « son Sang et son Corps », rompu à la sainte Cène à Jérusalem.
    Le propriétaire de la vigne a fait élever une clôture de bénédictions autour du Temple de Jérusalem qui contenait les promesses divines. De quoi était faite cette clôture ? Elle était faite de l’œuvre des Patriarches et des Prophètes aimés de Dieu, afin de garder et de protéger l’Israël spirituel des pillards extérieurs. Mais c’est de l’intérieur et par ceux-là mêmes qui devaient la cultiver et la protéger que la Synagogue a été dévalisée, selon le chant de la vigne du Prophète Isaïe « que je chante à mon bien-aimé, mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile…il attendait de beaux raisins et elle donna des raisins sauvages…que pouvais-je faire pour ma vigne que je n’ai fait... ? Cette prophétie résonne avec celle dont le Prophète Michée se fait l’écho et qui traverse le temps et l’espace jusqu’à nous, c’est le cri du Serviteur souffrant notre saint Christ lorsque tourné vers Israël, il dit « O mon peuple que t’ai-je fait, en quoi t’ai-je affligé » ?
    Ce qui nous est le plus précieux, nous voulons le protéger des individus homicides, notre Seigneur a désiré la même chose pour sa vigne, afin qu’elle puisse prospérer en toute sainteté. Nous comprenons que cette vigne unique qui a été plantée par Dieu, c’est l’homme, qui devait produire le vrai et délicieux vin spirituel des œuvres divino-humaines et ainsi accomplir sa vocation originelle. C’est pourquoi, pour réaliser les promesses divines déposées par Dieu dans la Synagogue, Dieu et l’homme vont engendrer l’Eglise, que Dieu entourera d’une clôture sainte et sacrée, c’est à dire de la nuée des saints et des saints anges, afin de donner à l’homme la grâce de produire en lui-même la grappe spirituelle, porteuse de toutes les grâces divines.
    Mais si l’homme devient pour lui-même un vigneron homicide par manque d’obéissance à la volonté divine, que lui arrivera-t-il et qui le sauvera ? Si nous orthodoxes qui confessons que Jésus est le Dieu vivant, le Dieu saint, le Fils unique envoyé par notre Père, nous agissons de manière insensée et chaotique, et détruisons ainsi la vigne du Seigneur, c’est à dire nous-mêmes, que dirons-nous à notre Maître ? Alors résonnera à nouveau dans le lieu saint, la parole de Dieu à travers la prophétie d’Isaïe Chapitre 5, 5 à 6 : « et maintenant, que je vous apprenne ce que Je vais faire de ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter et en briser la clôture pour qu’on la piétine ». Et encore dans l’Evangile de ce jour, nous entendons la voix du Maître de la vigne qui dit qu’il « fera périr misérablement ces vignerons inutiles et donnera sa vigne à d’autres vignerons ». Dieu bénissant, refusons d’accueillir le vin frelaté fabriqué pas de mauvais vignerons, c’est à dire les vignes de l’hérésie, les mauvais vignerons font du mauvais vin et ont le vin mauvais, ils veulent détourner l’héritage divin, et en faire un instrument de domination à leur seul profit et sans aucune compassion pour la souffrance de l’humanité.
    Voici, l’Eglise vigne divino-humaine et temple de l’Esprit Saint, dans laquelle les hommes sont appelés pour y cultiver le vin de la sagesse divine et le transmettre à tous « les affamés et assoiffés de justice », et cela ne se peut faire qu’en utilisant les outils spirituels prévus pour une telle œuvre, ces outils que sont la prière liturgique et la prière personnelle, l’une s’adossant à l’autre, comme le cep et le sarment.
    Voici, notre sainte Eglise orthodoxe, la grande vigne divino-humaine où œuvre notre grand vigneron et grand prêtre Jésus-Christ, voici le saint des saints où est pressé et préparé le vin et le pain pour la vie éternelle, celui dont le Psalmiste dit recevez « le vin qui réjouit le cœur de l’homme et le pain qui fortifie le cœur de l’homme », où les invités du Père céleste pourront goûter aux noces de la Cène spirituelle et être rempli de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
    A notre Père et Maître de la Vigne éternelle, à son Fils unique et véritable vigneron, ainsi qu’à l’Esprit Saint qui la fait fructifier en nous, soit la gloire dans les siècles des siècles, amen.
    + Syméon
  • Admin
    Meilleur contributeur
      
    quelques photos de la concélébration dans notre Chapelle avec les Pères Jean Higoumène, Eleuthère Diacre et moine Nectaire du monastère de la très sainte Mère de Dieu, ainsi qu'avec Père Pius qui a présidé la Divine Liturgie suivie par des Agapes fraternelles!