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mardi 5 septembre 2023

Les vignerons homicides.


                                                               (Matthieu, 21, 33 à 42)
                                      Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.
 
Aujourd’hui, L’Eglise se dévoile à nous comme la vigne très aimée de Dieu, et nous invite à y produire le vin divin, qui est le fruit béni et fructueux de la vie orthodoxe, et pour cela, il n’existe qu’une seule nécessité, apprendre sans cesse à cultiver la vie liturgique, sans nous laisser décourager quelques soient les apparences passagères de notre vigne.
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, ce que nous pouvons aussi comprendre comme la création du vignoble originel dont le cœur est la vigne paradisiaque. En Genèse 2, 8 - 9 nous lisons que « Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, avec l’arbre de vie au milieu du paradis et l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». La condition exigée par Dieu pour cultiver la vigne paradisiaque était l’interdiction de goûter à l’arbre du bien et du mal, et de ne se nourrir et de ne se désaltérer que de l‘arbre de vie au milieu du Paradis. Ce commandement divin ne peut s’accomplir sans discernement, l’obéissance était indispensable pour acquérir la clairvoyance que nos ancêtres Adam et Eve n’avait pas eu la patience de cultiver, c’est pourquoi, ils ont chuté devant la malignité du tentateur, ce qui leur a valu une ivresse amère et un exil douloureux.
Saint Jean nous rapporte la parole du Seigneur « Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron », c’est l’acquisition de cette réalité spirituelle par l’expérience qui était proposée à la liberté d’Adam et d’Eve. Dans cette terre sainte du Paradis, se trouvait donc la vigne spirituelle véritable, celle dont dira plus tard notre Seigneur Jésus-Christ « Moi, je suis la vigne, vous êtes les sarments, celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là portera beaucoup de fruits, car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». C’est cette même réalité que le Christ a transmise dans la vigne-paradis à nos ancêtres, n’est-il pas le Verbe créateur et bouche très sainte du Père céleste, qui dans l’Esprit Saint exprime la volonté divine commune !
La défaillance adamique a provoqué une profonde faille dans l’âme humaine dans laquelle vont s’engouffrer tous les vignerons homicides à venir, certes notre saint Seigneur a sauvé l’humanité et ramené la nature humaine pleinement restaurée dans le Royaume de Dieu, mais l’œuvre maudite du malin continue à persécuter l’humaine condition, qui doit continuer à mener la bonne ascèse de vie pour s’approprier le salut accompli par le Christ.
Les vignerons ont pour vocation de produire le meilleur vin possible, mais cette exigence est également vraie pour toutes les œuvres humaines, et tous ceux qui gouvernent, ceux qui ont les plus grandes responsabilités, que ce soit dans le domaine religieux ou laïc, devront à leur tour rendre compte de la qualité des fruits de leur vigne reçue de notre Père céleste et de sa divine providence.
Après la vigne paradisiaque, Dieu permet l’engendrement de la vigne-Israël afin de cultiver la plantation divine et religieuse et de préparer la venue du Fils unique et Messie attendu par Israël. En Genèse, 27, 28 nous pouvons entendre cette bénédiction que « Dieu te donne du vin et du blé en abondance », n’est-ce pas là l’annonce prophétique de la Passion du Messie qui désire ardemment donner à son Peuple Israël sa vie par « son Sang et son Corps », rompu à la sainte Cène à Jérusalem.
Le propriétaire de la vigne a fait élever une clôture de bénédictions autour du Temple de Jérusalem qui contenait les promesses divines. De quoi était faite cette clôture ? Elle était faite de l’œuvre des Patriarches et des Prophètes aimés de Dieu, afin de garder et de protéger l’Israël spirituel des pillards extérieurs. Mais c’est de l’intérieur et par ceux-là mêmes qui devaient la cultiver et la protéger que la Synagogue a été dévalisée, selon le chant de la vigne du Prophète Isaïe « que je chante à mon bien-aimé, mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile…il attendait de beaux raisins et elle donna des raisins sauvages…que pouvais-je faire pour ma vigne que je n’ai fait... ? Cette prophétie résonne avec celle dont le Prophète Michée se fait l’écho et qui traverse le temps et l’espace jusqu’à nous, c’est le cri du Serviteur souffrant notre saint Christ lorsque tourné vers Israël, il dit « O mon peuple que t’ai-je fait, en quoi t’ai-je affligé » ?
Ce qui nous est le plus précieux, nous voulons le protéger des individus homicides, notre Seigneur a désiré la même chose pour sa vigne, afin qu’elle puisse prospérer en toute sainteté. Nous comprenons que cette vigne unique qui a été plantée par Dieu, c’est l’homme, qui devait produire le vrai et délicieux vin spirituel des œuvres divino-humaines et ainsi accomplir sa vocation originelle. C’est pourquoi, pour réaliser les promesses divines déposées par Dieu dans la Synagogue, Dieu et l’homme vont engendrer l’Eglise, que Dieu entourera d’une clôture sainte et sacrée, c’est à dire de la nuée des saints et des saints anges, afin de donner à l’homme la grâce de produire en lui-même la grappe spirituelle, porteuse de toutes les grâces divines.
Mais si l’homme devient pour lui-même un vigneron homicide par manque d’obéissance à la volonté divine, que lui arrivera-t-il et qui le sauvera ? Si nous orthodoxes qui confessons que Jésus est le Dieu vivant, le Dieu saint, le Fils unique envoyé par notre Père, nous agissons de manière insensée et chaotique, et détruisons ainsi la vigne du Seigneur, c’est à dire nous-mêmes, que dirons-nous à notre Maître ? Alors résonnera à nouveau dans le lieu saint, la parole de Dieu à travers la prophétie d’Isaïe Chapitre 5, 5 à 6 : « et maintenant, que je vous apprenne ce que Je vais faire de ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter et en briser la clôture pour qu’on la piétine ». Et encore dans l’Evangile de ce jour, nous entendons la voix du Maître de la vigne qui dit qu’il « fera périr misérablement ces vignerons inutiles et donnera sa vigne à d’autres vignerons ». Dieu bénissant, refusons d’accueillir le vin frelaté fabriqué pas de mauvais vignerons, c’est à dire les vignes de l’hérésie, les mauvais vignerons font du mauvais vin et ont le vin mauvais, ils veulent détourner l’héritage divin, et en faire un instrument de domination à leur seul profit et sans aucune compassion pour la souffrance de l’humanité.
Voici, l’Eglise vigne divino-humaine et temple de l’Esprit Saint, dans laquelle les hommes sont appelés pour y cultiver le vin de la sagesse divine et le transmettre à tous « les affamés et assoiffés de justice », et cela ne se peut faire qu’en utilisant les outils spirituels prévus pour une telle œuvre, ces outils que sont la prière liturgique et la prière personnelle, l’une s’adossant à l’autre, comme le cep et le sarment.
Voici, notre sainte Eglise orthodoxe, la grande vigne divino-humaine où œuvre notre grand vigneron et grand prêtre Jésus-Christ, voici le saint des saints où est pressé et préparé le vin et le pain pour la vie éternelle, celui dont le Psalmiste dit recevez « le vin qui réjouit le cœur de l’homme et le pain qui fortifie le cœur de l’homme », où les invités du Père céleste pourront goûter aux noces de la Cène spirituelle et être rempli de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
A notre Père et Maître de la Vigne éternelle, à son Fils unique et véritable vigneron, ainsi qu’à l’Esprit Saint qui la fait fructifier en nous, soit la gloire dans les siècles des siècles, amen.
+ Syméon
  • Admin
    Meilleur contributeur
      
    quelques photos de la concélébration dans notre Chapelle avec les Pères Jean Higoumène, Eleuthère Diacre et moine Nectaire du monastère de la très sainte Mère de Dieu, ainsi qu'avec Père Pius qui a présidé la Divine Liturgie suivie par des Agapes fraternelles!
    Les vignerons homicides.
    (Matthieu, 21, 33 à 42)
    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.
    Aujourd’hui, L’Eglise se dévoile à nous comme la vigne très aimée de Dieu, et nous invite à y produire le vin divin, qui est le fruit béni et fructueux de la vie orthodoxe, et pour cela, il n’existe qu’une seule nécessité, apprendre sans cesse à cultiver la vie liturgique, sans nous laisser décourager quelques soient les apparences passagères de notre vigne.
    Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, ce que nous pouvons aussi comprendre comme la création du vignoble originel dont le cœur est la vigne paradisiaque. En Genèse 2, 8 - 9 nous lisons que « Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, avec l’arbre de vie au milieu du paradis et l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». La condition exigée par Dieu pour cultiver la vigne paradisiaque était l’interdiction de goûter à l’arbre du bien et du mal, et de ne se nourrir et de ne se désaltérer que de l‘arbre de vie au milieu du Paradis. Ce commandement divin ne peut s’accomplir sans discernement, l’obéissance était indispensable pour acquérir la clairvoyance que nos ancêtres Adam et Eve n’avait pas eu la patience de cultiver, c’est pourquoi, ils ont chuté devant la malignité du tentateur, ce qui leur a valu une ivresse amère et un exil douloureux.
    Saint Jean nous rapporte la parole du Seigneur « Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron », c’est l’acquisition de cette réalité spirituelle par l’expérience qui était proposée à la liberté d’Adam et d’Eve. Dans cette terre sainte du Paradis, se trouvait donc la vigne spirituelle véritable, celle dont dira plus tard notre Seigneur Jésus-Christ « Moi, je suis la vigne, vous êtes les sarments, celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là portera beaucoup de fruits, car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». C’est cette même réalité que le Christ a transmise dans la vigne-paradis à nos ancêtres, n’est-il pas le Verbe créateur et bouche très sainte du Père céleste, qui dans l’Esprit Saint exprime la volonté divine commune !
    La défaillance adamique a provoqué une profonde faille dans l’âme humaine dans laquelle vont s’engouffrer tous les vignerons homicides à venir, certes notre saint Seigneur a sauvé l’humanité et ramené la nature humaine pleinement restaurée dans le Royaume de Dieu, mais l’œuvre maudite du malin continue à persécuter l’humaine condition, qui doit continuer à mener la bonne ascèse de vie pour s’approprier le salut accompli par le Christ.
    Les vignerons ont pour vocation de produire le meilleur vin possible, mais cette exigence est également vraie pour toutes les œuvres humaines, et tous ceux qui gouvernent, ceux qui ont les plus grandes responsabilités, que ce soit dans le domaine religieux ou laïc, devront à leur tour rendre compte de la qualité des fruits de leur vigne reçue de notre Père céleste et de sa divine providence.
    Après la vigne paradisiaque, Dieu permet l’engendrement de la vigne-Israël afin de cultiver la plantation divine et religieuse et de préparer la venue du Fils unique et Messie attendu par Israël. En Genèse, 27, 28 nous pouvons entendre cette bénédiction que « Dieu te donne du vin et du blé en abondance », n’est-ce pas là l’annonce prophétique de la Passion du Messie qui désire ardemment donner à son Peuple Israël sa vie par « son Sang et son Corps », rompu à la sainte Cène à Jérusalem.
    Le propriétaire de la vigne a fait élever une clôture de bénédictions autour du Temple de Jérusalem qui contenait les promesses divines. De quoi était faite cette clôture ? Elle était faite de l’œuvre des Patriarches et des Prophètes aimés de Dieu, afin de garder et de protéger l’Israël spirituel des pillards extérieurs. Mais c’est de l’intérieur et par ceux-là mêmes qui devaient la cultiver et la protéger que la Synagogue a été dévalisée, selon le chant de la vigne du Prophète Isaïe « que je chante à mon bien-aimé, mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile…il attendait de beaux raisins et elle donna des raisins sauvages…que pouvais-je faire pour ma vigne que je n’ai fait... ? Cette prophétie résonne avec celle dont le Prophète Michée se fait l’écho et qui traverse le temps et l’espace jusqu’à nous, c’est le cri du Serviteur souffrant notre saint Christ lorsque tourné vers Israël, il dit « O mon peuple que t’ai-je fait, en quoi t’ai-je affligé » ?
    Ce qui nous est le plus précieux, nous voulons le protéger des individus homicides, notre Seigneur a désiré la même chose pour sa vigne, afin qu’elle puisse prospérer en toute sainteté. Nous comprenons que cette vigne unique qui a été plantée par Dieu, c’est l’homme, qui devait produire le vrai et délicieux vin spirituel des œuvres divino-humaines et ainsi accomplir sa vocation originelle. C’est pourquoi, pour réaliser les promesses divines déposées par Dieu dans la Synagogue, Dieu et l’homme vont engendrer l’Eglise, que Dieu entourera d’une clôture sainte et sacrée, c’est à dire de la nuée des saints et des saints anges, afin de donner à l’homme la grâce de produire en lui-même la grappe spirituelle, porteuse de toutes les grâces divines.
    Mais si l’homme devient pour lui-même un vigneron homicide par manque d’obéissance à la volonté divine, que lui arrivera-t-il et qui le sauvera ? Si nous orthodoxes qui confessons que Jésus est le Dieu vivant, le Dieu saint, le Fils unique envoyé par notre Père, nous agissons de manière insensée et chaotique, et détruisons ainsi la vigne du Seigneur, c’est à dire nous-mêmes, que dirons-nous à notre Maître ? Alors résonnera à nouveau dans le lieu saint, la parole de Dieu à travers la prophétie d’Isaïe Chapitre 5, 5 à 6 : « et maintenant, que je vous apprenne ce que Je vais faire de ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter et en briser la clôture pour qu’on la piétine ». Et encore dans l’Evangile de ce jour, nous entendons la voix du Maître de la vigne qui dit qu’il « fera périr misérablement ces vignerons inutiles et donnera sa vigne à d’autres vignerons ». Dieu bénissant, refusons d’accueillir le vin frelaté fabriqué pas de mauvais vignerons, c’est à dire les vignes de l’hérésie, les mauvais vignerons font du mauvais vin et ont le vin mauvais, ils veulent détourner l’héritage divin, et en faire un instrument de domination à leur seul profit et sans aucune compassion pour la souffrance de l’humanité.
    Voici, l’Eglise vigne divino-humaine et temple de l’Esprit Saint, dans laquelle les hommes sont appelés pour y cultiver le vin de la sagesse divine et le transmettre à tous « les affamés et assoiffés de justice », et cela ne se peut faire qu’en utilisant les outils spirituels prévus pour une telle œuvre, ces outils que sont la prière liturgique et la prière personnelle, l’une s’adossant à l’autre, comme le cep et le sarment.
    Voici, notre sainte Eglise orthodoxe, la grande vigne divino-humaine où œuvre notre grand vigneron et grand prêtre Jésus-Christ, voici le saint des saints où est pressé et préparé le vin et le pain pour la vie éternelle, celui dont le Psalmiste dit recevez « le vin qui réjouit le cœur de l’homme et le pain qui fortifie le cœur de l’homme », où les invités du Père céleste pourront goûter aux noces de la Cène spirituelle et être rempli de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
    A notre Père et Maître de la Vigne éternelle, à son Fils unique et véritable vigneron, ainsi qu’à l’Esprit Saint qui la fait fructifier en nous, soit la gloire dans les siècles des siècles, amen.
    + Syméon
  • Admin
    Meilleur contributeur
      
    quelques photos de la concélébration dans notre Chapelle avec les Pères Jean Higoumène, Eleuthère Diacre et moine Nectaire du monastère de la très sainte Mère de Dieu, ainsi qu'avec Père Pius qui a présidé la Divine Liturgie suivie par des Agapes fraternelles!

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