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lundi 13 août 2018

Saint Dorothé de Gaza, parole


Saint Dorothée de Gaza disait :
Quand Dieu créa l'homme, il déposa en lui un germe divin, une sorte de faculté plus vive et lumineuse comme l'étincelle, pour éclairer l'esprit et lui faire discerner le bien du mal. C'est ce qu'on appelle la conscience, qui est la loi naturelle, elle est représentée, selon les Pères, par les puits que creusa Jacob et que comblèrent les philistins (gen 26:15). C'est en se conformant à cette loi de la conscience que tous les patriarches et tous les saints avant la loi écrite ont été agréable à Dieu. Mais les hommes l'ayant progressivement enfouie et foulée aux pieds par leur péchés, il nous fallut la loi écrite, il nous fallut les saints prophètes, il nous fallut même la venue de notre Seigneur Jésus-Christ pour la remettre au jour et la réveiller, pour ranimer par la pratique de ses saints commandements cette étincelle ensevelie. Il est donc désormais en notre pouvoir, soit de l'ensevelir à nouveau, soit de la laisser briller et nous éclairer, si nous lui obéissons. Si, en effet, notre conscience nous dit de faire telle chose et que nous la méprisons, si elle parle de nouveau et que nous ne faisons pas ce qu'elle dit, persistant à la fouler aux pieds, nous finissons par l'ensevelir, et la charge qui pèse sur elle l’empêche désormais de nous parler clairement. Mais telle une lampe dont la clarté est troublée par des impuretés, elle commence à nous faire voir les choses plus confusément, pour ainsi dire plus obscurément ; et de même que dans une eau bourbeuse nul ne peut reconnaitre son visage, nous en arrivons progressivement à ne plus percevoir la voix de notre conscience, au point de croire presque que nous n'en avons plus. Il n'est personne pourtant qui en soit privé, car nous l'avons dit déjà, c'est quelque chose de divin qui ne meurt jamais ; elle nous rappelle sans cesse le devoir, mais c'est nous qui ne l'entendons plus, comme je l'ai dit, pour l'avoir méprisée et foulée aux pieds."

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