(Luc 16, 19 à 31)
Au Nom du Père, du fils et du Saint-Esprit, amen.
Aujourd’hui, le saint Évangile nous parle d’un « mauvais riche qui se revêtait de pourpre et de lin fin et faisait chaque jour un brillant festin » et du pauvre Lazare qui gisait au portail du riche couvert d’ulcères, affamé et assoiffé.
Portail signifie ici « autour de nous », si donc nous voulons festoyer et que nous connaissons « un pauvre proche » pourquoi ne pas l’inviter à notre table pour partager ensemble un bon repas et surtout cultiver une relation naturelle conforme à l’enseignement évangélique qui en même temps rends grâce à Dieu et béni l’homme.
Voici donc le « mauvais riche », le monde appelle un tel individu celui qui sait faire la « fête » çà rigole, çà chante et danse, çà mange des plats délicieux en buvant de bons vins, çà se met en représentation chez soi et dans « l’entre soi familial et amical », le monde extérieur est loin et le monde intérieur à l’âme est soumis au refoulement.
Voici maintenant le « Bon Riche » notre Père céleste qui invite tous les vrais pauvres, appelés « bienheureux les pauvres en esprit », pauvreté qui n’est pas d’abord ni seulement celle des conditions matérielles, et qui passe par le chemin spirituel des Béatitudes et qui trouve sa vie, sa nourriture et sa boisson dans la très « Sainte Cène » qui seule peut combler le désir essentiel qui palpite au fond de la personne pour une plénitude de « vie, de mouvement et d’être ». Le mauvais riche n’invite personne d’étranger à sa table, Dieu invite tout homme et femme sans
discrimination au festin spirituel avec Lui, mais très peu acceptent d’y participer car beaucoup préfèrent comme le mauvais riche rester chez eux sans se soucier véritablement de l’invitation divine et encore bien moins de tous ces « Lazare » qui errent dans les rues ou sont assis devant nos portails.
Voici donc le mauvais riche, petit roitelet, enivré par ses « pauvres petites richesses matérielles » qui se fait servir et le véritable riche, notre saint Christ qui se fait « Serviteur du pauvre » et le comble de toutes ses richesses divino-
humaines afin de le délivrer de toutes les servitudes qui asservissent l’humanité.
Le saint Évangile du Seigneur Jésus nous interpelle à travers la parabole du mauvais riche tout comme il le fait dans toute l’Écriture Sainte, pour nous encourager à choisir sans cesse entre l’essentiel et l’accessoire, pourquoi ? Pour que notre existence aboutisse plutôt dans le Royaume de Dieu et non là où nous dit le Christ seront « les ténèbres extérieures, les pleurs et les grincements de dents », dans une vie éternelle sans Dieu, qui s’appelle « l’enfer éternel» où ne resplendit aucune lumière, où ne rayonne aucune célébration spirituelle, là règne le morbide, le mortifère et l’inhumain.
Au Père Créateur, au Fils Unique de Dieu et à l’Esprit de lumière et de vérité soit la gloire, dans les siècles des siècles, amen.
+ Syméon
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