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dimanche 29 mai 2022

Homélie du 29/05/2022 : L'aveugle-né...

 


L’aveugle-né

(Jean, 9, 1 à 38)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Aujourd’hui, l’Eglise nous invite à nous abandonner avec confiance à la compassion et à la tendresse infinie de notre Père céleste, et ceci en particulier par la célébration de la Divine Liturgie en communion avec le Christ grand-prêtre, avec l’Esprit de toute consolation promis et les uns avec les autres, dans l’espérance d’acquérir la lumière spirituelle qui est la grâce reçue comme un don par l’aveugle-né, grâce qui donne de venir, de voir et de confesser en Jésus, le Dieu vivant face à face.


Le Seigneur nous dit « tant qu’il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où nul ne peut travailler, tant que Je suis dans le monde, Je suis la lumière du monde », quelles sont donc les œuvres auxquelles le Christ nous encourage à travailler ?

En vérité, elles peuvent toutes s’unir en une seule réalité, ces œuvres accomplies par le Christ et que nous avons vocation à vivre avec Lui de manière orthodoxe, sont toutes celles qui nous permettent d’adorer le Père en esprit et en vérité, en esprit par l’Esprit Saint et en vérité par le Seigneur, cette adoration est la couronne de sainteté et le fruit spirituel des Béatitudes.


Nous pouvons accueillir tous les miracles accomplis par le Christ comme le signe, y compris celui pour l’aveugle-né, de la nécessité de la conversion du cœur, sans laquelle, nul ne verra le Seigneur, nul ne pourra adorer le Père en esprit et en vérité, nul ne saura prier l’Esprit Saint donateur de vie et de sagesse spirituelle. Nous sommes appelés à suivre dans la lumière Celui qui nous dit « tant que Je suis dans le monde, Je suis la lumière du monde », alors fuyons cette incrédulité sournoise et hypocrite cachée dans le vieil homme pour nous détourner de notre Seigneur Jésus et de ses œuvres salutaires.

lundi 23 mai 2022

Homélie du 22/05/2022 : La samaritaine...

 

 

 


La Samaritaine

(Jean : 4, 5 à 42)

Au Nom du PERE, du FILS et du SAINT-ESPRIT, amen.


Aujourd’hui, nous célébrons le dimanche de la Samaritaine, et de même que le Maître divin a fait de pêcheurs Galiléens illettrés des maîtres de sagesse, de même fait-il avec cette femme Samaritaine, en lui accordant un dialogue spirituel et existentiel. Le Seigneur donne à cette Samaritaine, sa grâce divine, afin qu’elle puisse accéder à sa plus profonde intériorité, et dans cette illumination intérieure, il lui sera donné de contempler en Jésus au-delà de l’apparence d’un homme fatigué et assis là, au bord du puits, qu’IL est le véritable Saint d’Israël annoncé par les prophètes.


Les disciples arrivent et s’étonnent de ce que Jésus parle à une femme et Samaritaine de surcroît, ils ne comprennent pas et n’osent pas non plus poser de questions. La Samaritaine ose poser des questions et espère des réponses, qu’elle obtient, dans la simplicité de sa foi envers la religion de ses Ancêtres. Elle pose les bonnes questions et reçoit les bonnes réponses, une bonne réponse n’est pas celle qui clôt une fois pour toujours notre cheminement vers nous-mêmes et vers Dieu. Une bonne question maintient le chemin ouvert et vivant, et nous dit va avec confiance vers toi-même, et c’est exactement ce dont témoigne le Christ à la Samaritaine. A l’opposé, la mauvaise réponse est celle qui nous fait croire que nous sommes déjà des êtres spirituels accomplis, que nous pouvons prendre nos savoirs limités pour de la théologie, nos péchés pour des choses sans importance, notre auto satisfaction comme le signe de l’Esprit Saint en nous.


Les mystères du Christ sont si profonds dans leur simplicité, que les sages et les faux intelligents selon l’esprit de ce monde que dénonce le Christ lui-même, n’auront jamais, je dis bien jamais, accès en esprit et en vérité à la sagesse créatrice divine, même les miettes du festin que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, leur seront refusées. Ceux qui aiment Dieu et l’Eglise, ressemblent à cette samaritaine humble qui se met vraiment en route pour trouver le sens réel de sa vie. Ceux qui aiment vraiment Dieu et la sainte Eglise, se mettent au service de Dieu, s’engagent dans l’Eglise et accomplissent des œuvres religieuses, en se souvenant de tous les sacrifices endurés par nos Pères et Mères saints, à travers l’espace et le temps jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi l’innocence, la confiance et la réceptivité envers l’essentiel, en un mot, la « vie orthodoxe », sera toujours supérieure à toutes les spéculations et pensées scientifiques, psychiques, artistiques, littéraires, philosophiques ou rationnelles.

dimanche 15 mai 2022

Homélie du 15/05/2022 : Dimanche du paralytique...

 

Dimanche du Paralytique

(Jean 5, 1 – 15)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Aujourd’hui, notre sainte et humble Eglise Orthodoxe est la piscine miraculeuse, dans laquelle le Dieu Vivant, notre Seigneur Ressuscité est présent au milieu de l’humaine condition, pour guérir un paralytique. Cette piscine nous le savons de manière prophétique, est la préfigure de ce qui deviendra le « très saint Baptême par immersion » et qui contient en promesse toutes les grâces que la Divine Trinité a déposé dans l’eau, cette si humble et merveilleuse créature. L’eau, sanctifiée par la prière, l’huile sainte et le saint Chrême à travers l’œuvre liturgique du prêtre et de l’assemblée des Croyants, devient icône céleste et porteuse du don de guérir.


Notre Seigneur doux et humble de cœur, ne cesse de tout mettre en œuvre pour nous donner la guérison parfaite de l’âme et du corps, mais nous, dans notre enfance religieuse et dans notre ignorance de l’essentiel, nous sommes souvent attachés à des acquis amassés dans le monde. Ce faisant, nous répétons comme des automates le péché des incrédules qui ne savent que murmurer des interdits à l’image des Juifs dont nous parle l’Evangile de ce jour. Au lieu de s’émerveiller du miracle accompli là sous leurs yeux, par le Rabbi Jésus, les Juifs ne savent que réprimander le malade, en lui disant : « c’est le Shabbat, tu n’as pas le droit de porter ton propre grabat ».

dimanche 8 mai 2022

Homélie du 08/05/2022 : Dimanche des Myrophores et de Joseph d'Arimathie...

 


Dimanche des Myrophores et de Joseph d’Arimathie.

Marc, (15- 43 à 16 – 8)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.


Aujourd’hui, l’Eglise orthodoxe de notre saint Christ ressuscité, célèbre les Myrophores, ces femmes saintes qui ont suivi le Seigneur durant sa vie, et qui partageaient par leur foi avec Joseph, Nicodème et d’autres Israélites, l’espérance de la venue du Messie pour instaurer le Royaume de Dieu. Mais malgré toute leur foi, le Mystère de la Résurrection leur demeurait encore scellé, Jésus restait à leurs yeux encore voilés, le charismatique Prophète de Nazareth, que la folie de Juifs et de Romains avait mis à mort et cloué sur une Croix.


Joseph le Juste, lui non plus ne pouvait pénétrer spirituellement le Mystère de la sainte Résurrection, mais il avait à cœur de donner une sépulture digne à ce Jésus, pour lequel il ressentait de la compassion, et dont l’enseignement avait bouleversé en profondeur sa vision religieuse en Israël. Vous avez sans doute déjà entendu dans l’Ancienne Alliance ces paroles : « vanité, vanité, tout est vanité, il n’y a rien de nouveau sous le soleil », mais les femmes Myrophores, Joseph et Nicodème inspirées par l’Esprit Saint ont ressenti chacun et chacune selon sa sensibilité spirituelle, que ce Jésus Prophète miraculeux, était le Messie attendu par Israël. Que ce Jésus envoyé par Dieu, EST la nouveauté absolue et éternelle, et que l’icône de cette présence réelle de Dieu parmi nous est la sainte Eglise du Ressuscité.

dimanche 1 mai 2022

Homélie du 01/05/2022 : Le dimanche de Thomas...

 

Dimanche de Thomas

(Jean, 20 : 19-31)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Aujourd’hui, nous célébrons le dimanche de Thomas, la Résurrection du Seigneur a eu lieu, plusieurs ont vu le Ressuscité et en ont témoigné, le Christ apparaît aux disciples présents dans le Cénacle, mais Thomas ne peut ni ne veut y croire sans preuves formelles. Thomas n’était pourtant inférieur en rien aux autres apôtres, mais il veut mettre en œuvre sa liberté personnelle et discerner par lui-même la réalité de cette nouvelle bouleversante : « nous avons vu le Seigneur Ressuscité ».


Cette attitude de sagesse spirituelle est pour nous un enseignement précieux, elle nous met en face de nous-même par rapport à l’annonce de la Résurrection du Christ, elle révèle notre pensée et notre foi et éprouve notre croyance réelle concernant la Résurrection. Nous désirons comme Thomas, voir entendre et toucher le Seigneur Ressuscité, mais cela exige une initiation à Sa Présence intérieure, puisque le Seigneur nous dit ailleurs que « Dieu est Esprit et demande des adorateurs en esprit et en vérité ». Cette ascèse de vie en Dieu et selon Dieu nous est donnée dans l’Eglise, par la promesse de la descente de « l’Esprit Saint à la Pentecôte », qui va rendre possible la vie orthodoxe et peut faire de chacun d’entre nous, un « christ aimant, saint, humble et sage ».